TPI KALOUM : SIX (6) HAUTS CADRES POURSUIVIS POUR ‘’FAUX EN ÉCRITURE PUBLIQUE ET ABUS DE CONFIANCE’’
Conakry, 25 avr. (AGP)- Poursuivis pour « faux en écriture publique et abus de confiance », six (06) hauts fonctionnaires ont comparu, lundi 24 avril 2023, devant le Tribunal de Premier Instance de Kaloum (TPI). Dès l’ouverture de l’audience, les accusés ont tous nié les faits qui leur sont reprochés, a suivi l’AGP.
Il s’agit de Djelimadia Dioubaté, Djoumé Camara, Ibrahim Fofana, Makan Sidibe, Moussa Keita et Amadou Soumah, tous en service au Ministère du Travail et de la Fonction Publique (MTFP).
Ils ont été démis de leurs fonctions par le ministre de la fonction publique et poursuivis par l’Agent judiciaire de l’Etat depuis le mois de juillet 2022.
Devant le tribunal, Djelimadia Dioubaté, l’un des prévenus, a déclaré: « Quand j’ai appris que le ministre de la Fonction publique avait déployé des agents chez moi pour une perquisition, ils ont mis ma maison dessus, dessous. Ils ont humilié ma femme comme un malpropre. Et au moment où ils fouillaient ma vie privée, je me suis fait arrêter en présence du ministre, il a dit, arrêtez- les, auditionnez-les et revenez au bureau pour me faire le compte rendu. Cela prouve une fois de plus qu’il a abusé de son pouvoir. Les documents trouvés sur moi ne comportaient aucune signature de ma part et ne comportaient aucun élément suspect. Ma maison a été fouillée sans aucun mandat de perquisition signé par un juge. Le ministre n’a pas de preuve contre moi, il se base sur des rumeurs ».
En réponse à une des questions de la défense, sur un supposé recrutement fictif d’un certains monsieur Diallo au sein de l’effectif du MTFP, Djélimadia Dioubaté, a nié en bloc.
Pour Ibrahima Fofana, l’ex directeur général Adjoint du service informatique du MTFP, le ministre Julien Yombouno n’est jamais satisfait d’un travail fourni.
« Il a radié plusieurs fonctionnaires après notre arrestation. Tout ce qui a été fait avant sa nomination, n’a jamais été bien pour lui. Dans cette histoire, le fait de venir nous faire arrêter dans nos locaux en plein travail sans préavis, ni fondement valable, est un abus d’autorité. Ce qui nous arrive aujourd’hui, c’est du jamais vu », a-t-il ajouté.
Après ce témoignage, le juge a posé la question de savoir si l’un d’entre eux était chargé d’inscrire les noms et les matricules à la fonction publique ? Ibrahima Fofana a répondu par la négation.
« Je recevais une liste déjà scannée et signée. Mon rôle était d’enregistrer les données dans l’ordinateur, je n’avais pas accès à la totalité des fichiers », a-t-il indiqué.
L’affaire a été renvoyée au 08 mai 2023 prochain pour la suite des débats.