Le chef « présumé » de l’organisation Etat islamique a été tué en Syrie, selon Recep Tayyip Erdogan
Le leader djihadiste a été « neutralisé » samedi par les services de renseignement turcs, a affirmé le président turc dimanche. L’EI avait annoncé la mort de son précédent chef à la fin de novembre 2022.
Le « chef présumé » du groupe djihadiste Etat islamique (EI) a été « neutralisé » samedi 29 avril en Syrie lors d’une opération conduite par les services de renseignement turcs, a affirmé dimanche 30 avril le président turc, Recep Tayyip Erdogan. « Le chef présumé de l’EI, nom de code Abou Al-Hussein Al-Qourachi, a été neutralisé lors une opération menée hier par le MIT [les services secrets turcs] en Syrie », a déclaré le chef de l’Etat turc lors d’une interview télévisée.
Donnant plus de détails, les médias officiels turcs ont fait savoir, lundi 1er mai, que le chef de l’EI a déclenché une ceinture d’explosifs lors de l’opération des services secrets turcs. D’après l’agence de presse étatique Anatolie, l’homme était reclus dans une maison dotée d’un « bunker souterrain », à quelques kilomètres au nord de Jaindaris, dans la province d’Afrin, voisine de la Turquie.
Des images diffusées par plusieurs médias turcs, dont la chaîne de télévision officielle TRT, montrent une habitation de deux étages, entourée de champs, aux murs partiellement soufflés. Anatolie rapporte qu’un « appel à la reddition » a été lancé par les forces d’intervention, resté sans réponse. Des membres des services secrets turcs ont alors fait exploser les murs latéraux et les portes situées à l’arrière de la maison afin d’y pénétrer, poursuit l’agence. Le chef du groupe djihadiste a ensuite déclenché une ceinture d’explosifs, explique l’agence.
L’EI, défait en Irak et en Syrie, avait annoncé le 30 novembre 2022 la mort de son précédent chef, Abou Al-Hassan Al-Hachimi Al-Qourachi, en précisant que l’Irakien avait été tué « en combattant les ennemis de Dieu ». Les chefs de l’organisation djihadiste qui se succèdent portent tous le nom d’Al-Qourachi, afin de référer à la tribu du prophète Mahomet, dont le « calife » autoproclamé doit être un descendant.
Intervention dans la région d’Afrin
Selon un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP) dans le nord de la Syrie, les services de renseignement turcs et la police militaire locale soutenue par la Turquie avaient bouclé samedi une zone située près de la localité de Jindires, dans la région d’Afrin (Nord-Ouest).
Des habitants interrogés par l’AFP avaient affirmé qu’une opération avait visé une ferme abandonnée qui servait par le passé d’école islamique.
Des troupes américaines héliportées avaient en point de mire à la mi-avril dans le nord de la Syrie un chef de l’EI qui planifiait des attaques en Europe et au Moyen-Orient, avait annoncé l’armée américaine. Il a « probablement » été tué, avait-elle ajouté.
Malgré sa défaite territoriale, l’EI mène toujours des attaques en Syrie.